Le musée calédonien va bientôt déménager
Depuis le début du mois d’août, les œuvres du musée ont commencé à être déplacées. 8 000 pièces environ composent la collection de ce musée d’art traditionnel qui va être rénové. Pendant toute la durée des travaux, elles seront mises à l’abri dans des réserves situées dans la ville de Païta. Cela fait maintenant quatre ans que l’équipe prépare ce déménagement.
Une longue préparation avant le déménagement
En 2015, le travail de récolement des œuvres du MUZ a commencé. Un travail titanesque a été réalisé pour vérifier l’état de chaque œuvre et noter toutes les informations. Il a fallu ensuite choisir le matériau le plus adapté pour les emballer, le type d’assurance et organiser la logistique des transports. Les objets étant uniques et de valeur, il faut absolument éviter la casse pendant les déplacements.
Un projet muséologique de qualité
Marianne Tissandier est la responsable des collections de ce musée territorial. Elle tient à ces travaux et à ce nouvel aménagement qui fera un bel écrin pour tous ces objets. Elle présente le projet qui répond aux normes internationales. 600 m2 de réserves sont prévus avec tous les aménagements architecturaux nécessaires à une bonne exposition des œuvres. Les questions de sécurité sont évidemment prises en compte. Un système permet de contrôler l’hydrométrie ainsi que la ventilation de l’air pour gérer la poussière. Le mobilier a aussi été étudié pour que chaque œuvre puisse être bien mise en valeur. La conservatrice est à la fois ravie et anxieuse de peur que les choses ne se passent pas comme elle le souhaiterait.
Un bâtiment écologique
L’autre élément important dans la conception du nouveau lieu est le respect de l’environnement. Une fois rénové et aménagé, les architectes du bâtiment devraient pouvoir obtenir le label chantier vert de la CCI. Plusieurs éléments écologiques vont effectivement être intégrés aux bâtiments comme des panneaux solaires, un système de récupération d’eaux de pluie pour arroser les jardins et un système de ventilation naturelle. Abdelaziz Djemil, directeur adjoint aux achats du patrimoine de Nouvelle-Calédonie, précise que c’est un travail commun entre les meilleurs artisans, architectes et techniciens. Tout le monde s’assure que le résultat puisse répondre aux principes environnementaux afin d’obtenir le label.
Le musée devrait rouvrir ses portes début 2022. Pour patienter, il sera possible de voir quelques œuvres de la collection dans des expositions temporaires sur l’ensemble de l’île. Des jardins vont être mis en place vers Nouville. D’ici là, les collections restent accessibles sur le site internet du musée.
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