En Nouvelle-Calédonie, une étude sur les conséquences des guanos de volatiles sur les coraux
En Nouvelle-Calédonie, des chercheurs étudient les effets des fientes d’oiseaux sur le développement des coraux. Leur but est de trouver comment mieux préserver les récifs qui sont menacés par le réchauffement climatique. Ces scientifiques de l’Institut de recherche pour le développement de Nouméa (IRD) sont partis pendant 9 jours sur une île déserte. Ils ont observé et noté toutes les informations possibles pour comprendre l’impact qu’ont les excréments d’oiseaux sur les coraux.
Une étude réalisée sur l’île Surprise de Nouvelle-Calédonie
L’AFP a été informée le 16 juillet dernier par l’Institut de cette recherche.
Les chercheurs sont partis le 2 juillet et sont revenus le 11 juillet de l’îlot Surprise qui se trouve à 200 km au nord-ouest de Grande-Terre, l’île principale de Nouvelle-Calédonie. Ce territoire est vierge de l’empreinte de l’homme. Cette île possède encore aujourd’hui des coraux préservés et de nombreuses espèces d’oiseaux y vivent. L’ornithologue Martin Thibault et son équipe ont recensé 35 000 oiseaux dont des Fous, des Puffins du Pacifique des Frégates, et des Noddis malgré la période hivernale. Nombre d’entre eux étaient en période de gestation.
Ce programme intitulé iguane vise à comprendre à quel point les fientes d’oiseaux influent la conservation des coraux. Les excréments d’oiseaux étant très riches en azote et phosphate, les scientifiques veulent déterminer le type de conséquences. Ils savent déjà que cela enrichit, mais il faut davantage de précisions pour savoir de quelle façon et à quelle quantité l’influence se fait, commente Anne Lorrain qui est la responsable du programme.
L’urgence de préservation des coraux face au réchauffement climatique
En fait, les chercheurs espèrent que cet acte totalement naturel et quotidien puisse avoir des effets positifs sur la barrière de corail. Dans le cadre actuel de la crise climatique et du réchauffement de la planète, ils espèrent trouver une solution naturelle pour contrecarrer l’augmentation de la température. Les coraux n’échappent pas à cette problématique et sont largement touchés et menacés. Il faut agir rapidement, car la mise en péril des coraux est déjà avancée. 60 % de la totalité des coraux dans le monde est menacé par le climat.
Il s’agit avec cette recherche de rétablir des faits précis. Fanny Houlbreque, qui participe au programme Iguane, pense que certaines conclusions ont été tirées de façon trop rapide. Il s’agit maintenant de comprendre en quoi et sous quelle forme l’azote a des conséquences sur la physiologie des coraux. Toutes les pistes possibles doivent être envisagées.
Le constat de l’urgence s’est encore une fois vérifié. L’équipe a ramené à terre, en plus de leurs prélèvements, deux sacs de 100 litres remplis d’objets plastiques trouvés en mer.
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