Une étude en Chine prometteuse pour combattre les moustiques tigres
Les moustiques tigres autrement appelés aedes aegypti sont un véritable fléau. Une équipe de scientifiques chinois a réussi à diminuer fortement leur présence sur deux îles au large de la ville de Canton, lieu de l’expérimentation. Le résultat prometteur a été possible grâce à la combinaison de deux techniques existantes. Ce moustique est encore aujourd’hui une menace mortelle et cette réussite rassure et est porteuse d’espoir.
Deux méthodes existantes combinées
L’étude du chercheur Zhiyong Xi et de son équipe a duré deux ans. Ils ont essayé plusieurs techniques avant d’observer un résultat. Ils ont multiplié leurs chances de réussite en mélangeant deux méthodes qui permettent de limiter l’impact des piqûres. Une des techniques, utilisées à l’île de la Réunion par exemple, consiste à rendre stériles les mâles par irradiation. Ils s’accouplent avec des femelles et les œufs produits ne sont pas viables. Le problème de cette méthode est que les rayons utilisés pour la stérilisation rendent les insectes mâles plus faibles. Ils sont donc moins résistants et n’ont pas assez de force pour se battre contre les autres mâles. Leur survie est donc limitée dans le temps.
La seconde technique consiste à introduire chez les mâles une bactérie nommée Wolbachia. Elle permet à l’insecte de ne pas s’accoupler avec les femelles infectées. Cette méthode ne fonctionne pas si la femelle a déjà en elle le Wolbachia. Le souci est qu’il est quasiment impossible de vérifier les genres des moustiques et de s’assurer qu’il n’y a pas de femelles parmi ceux traités par cette bactérie.
Des résultats encourageants
Le moustique tigre se trouve essentiellement en Asie et au Brésil. Il est aussi présent en Nouvelle-Calédonie. Il transmet de nombreuses maladies dont la dengue, le zika, le chikungunya ou encore la fièvre jaune. La méthode paraît prometteuse pour éradiquer toutes ces maladies. Zhiyong Xi et son équipe sont rattachés à l’université de Sun Yat-Sen en Chine et à celle du Michigan aux États-Unis. Ils ont utilisé les deux techniques précitées pour avoir davantage de résultats. La victoire n’est pas de 100 %, mais, selon le professeur, les éclosions d’œuf ont diminué de 94 % et ils ont pu observer de longues périodes sans éclosion allant jusqu’à 13 semaines. Les piqûres sur les personnes auraient baissé de 97 %. L’objectif à long terme est de pouvoir créer une région plus grande protégée et totalement vide de moustique pouvant transmettre des maladies.
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